La majorité vous a refusé, mardi midi, la constitution d'une Commission spéciale sur le mariage et l'adoption pour les personnes du même sexe. Pourquoi la réclamiez-vous?

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Car nous estimons qu'il s'agit d'un texte suffisamment important, aux conséquences suffisamment lourdes, pour que nous puissions en débattre plus longuement, comme cela avait été le cas lors du projet de loi relatif à la biotéthique.

La gauche vous trouve gonflée, car elle pointe le fait qu'il n'y avait que deux députés UMP à la Commission des lois, jeudi dernier, le 8 novembre, pour la première audition...

Effectivement, il n'y avait que moi et Xavier Breton (député UMP de l'Ain). Mais nous avons été convoqués au dernier moment! Il n'y avait pas beaucoup plus de députés de gauche. Je me permets de préciser que le projet de loi n'était passé en Conseil des ministres que la veille! Nous avons donc reçu le texte du projet de loi le mercredi après-midi, et, le lendemain, à 14h00, nous devions donc être en Commission des lois pour l'examiner : c'est tout à fait inhabituel. Cela n'arrive que quand le gouvernement veut vraiment faire vite. Par exemple, c'est que ce qui arrivera au nouveau projet de loi sur le logement social de Cécile Duflot. Après avoir été retoqué comme chacun sait, il repasse en Conseil des ministres ce mercredi 14 novembre, et sera examiné dès le lendemain en Commission.

Quelle interprétation politique en faites-vous?

Le fait que la Commission des lois se soit réunie avant même que l'on nous signifie le refus d'une Commission spéciale, je trouve ça à tout le moins, un manque de courtoisie. S'il n'y avait pas eu de révision de la Constitution en 2008, cela aurait même été irrégulier. Quant au fait d'organiser une réunion de la Commission des lois un jeudi, alors que cela n'arrive que très rarement, et que beaucoup de députés sont repartis dans leur circonscription, c'est le meilleur moyen pour qu'il n'y ait pas grand-monde.

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