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Mariage gay : l'inter-LGBT rompt avec le gouvernement

INTERVIEW - Nicolas Gougain, porte-parole de l'association, interlocuteur du gouvernement sur les questions liées à l'homosexualité, se dit «choqué» par les déclarations de Hollande sur la «liberté de conscience» des maires face au mariage gay.

Le «mariage pour tous» ne sera pas célébré par tous, a laissé entendre mardi François Hollande au 95e congrès de l'Association des maires de France (AMF). Devant un parterre d'élus, le président a reconnu la possibilité pour les édiles hostiles au mariage homosexuel d'invoquer leur «liberté de conscience». Un signe pour Jean-François Copé, président de l'UMP, que le chef de l'État est «très mal à l'aise» avec ce sujet. «Une capitulation», s'est indigné Noël Mamère (EELV), qui avait célébré un mariage homosexuel dans sa mairie de Bègles. «La loi va passer», tempère l'homme d'affaires Pierre Bergé, se moquant au passage de maires «assez stupides» qui manquent de «courage». Harlem Désir, premier secrétaire du PS, dément de son côté tout «recul» du président.

«Ce discours nous laisse un goût amer»

Les propos de François Hollande sur la liberté de conscience des maires ont, plus que tout, indigné l'inter-LGBT, principale association de défense des droits des homosexuels.

«Choqué», «atterré», son porte-parole, Nicolas Gougain, sollicite un entretien avec le président de la République.

LE FIGARO.- Comment avez-vous réagi aux propos de François Hollande?

Nicolas GOUGAIN.- C'est un très mauvais signal car le président de la République s'est, pour l'instant, peu exprimé sur le sujet. Les mots qu'il a prononcés sont très forts et n'ont certainement pas été choisis au hasard. De plus, ce discours arrive juste après les manifestations de ce week-end des opposants au projet de loi. Il nous laisse un goût amer.

Vous craignez que les mariages homosexuels ne puissent être célébrés partout?

Nous sommes choqués, atterrés que ces propos viennent du président de la République qui a fait toute sa campagne sur l'égalité. Cette loi est censée consacrer l'égalité. Une inégalité de traitement sur le territoire serait contraire à ses principes. Si vous expliquez qu'une réforme peut être à géométrie variable, vous la dévoyez.

Est-ce un signe de recul du gouvernement sur la loi?

Cette déclaration nous a beaucoup surpris et nous fait douter de tout. Nous avons besoin d'un signal fort et rapide du président de la République en personne pour soutenir le projet de loi. Nous venons de solliciter un entretien en tête à tête avec lui.

Cette «liberté de conscience» ne devrait a priori pas être notifiée dans la loi…

Oui, les maires peuvent déjà laisser leurs adjoints officier. Mais les mots du président donnent du crédit à tous ceux qui montent en épingle le sujet de la clause de conscience. Nous attendons plutôt du chef de l'État qu'il rappelle les valeurs auxquelles il est attaché. L'égalité ne se négocie pas. Nous rompons le dialogue avec le gouvernement.

Mariage gay : l'inter-LGBT rompt avec le gouvernement

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155 commentaires
  • gatita13

    le

    Et de son côté l'Association subventionnée fortement act-up appelle au meurtre sans que personne ne réagisse « Préparons les planches et les clous ! »
    http://www.actupparis.org/spip.php?article5028

  • le fâché

    le

    Lgbt gouverne la France et veut nous imposer sa loi qui ouvre la voie à tous les totalitarismes. Ici Londres les français parlent aux français entrez en résistance! RDV le 13 janvier à Paris!

  • Floch23

    le

    Mais qui est l ' inter-LGBT pour que F.Hollande se " couche " en 10 min comme dit Marcus Wolfe ? J ' ai honte pour la France.

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