Interrogé mardi 27 novembre au matin sur France Info, Jean-François Copé, proclamé pour la deuxième fois président de l'UMP depuis une semaine, a dit tenir sa légitimité du vote des militants et des résultats d'une "campagne longue et passionnante".
Les militants ont voulu une "opposition tonique, un centre droit décomplexé", dit-il. La commission nationale des recours de l'UMP a confirmé lundi l'élection de Jean-François Copé à la tête du parti, avec 86 911 voix contre 85 959 à François Fillon, soit 952 voix d'avance. Suspecté d'avoir cette commission à sa main, le président de l'UMP se défend, "elle existe depuis dix ans, bien avant moi".
Selon des sources concordantes, Nicolas Sarkozy s'est dit favorable à un nouveau vote lors de son déjeuner avec François Fillon, lundi. "L'heure n'est pas – dans la passion du moment, dans l'amertume, le regret – à dire : il faut revoter tout de suite. Non !" a réagi mardi le député et maire de Meaux. Pour Jean-François Copé, "les militants veulent qu'on se remette au combat face à la gauche". "Statutairement, [revoter] cela veut dire repartir sur six mois de campagne interne, le temps est venu de s'occuper de l'avenir."
"LA PASSION EST MAUVAISE CONSEILLÈRE"
Interrogé sur les déclarations du filloniste Eric Ciotti de créer leur propre groupe parlementaire, M. Copé juge que "c'est sa liberté, mais s'il veut faire pression, ce n'est pas la bonne solution". "Une élection a eu lieu, le résultat a été confirmé deux fois de suite, il faut se tourner vers l'avenir."
Au sujet des fraudes, M. Copé estime "lourd de dire que c'est de la faute de celui qui a gagné".
Sur la situation financière du parti de droite, elle est "difficile, mais la semaine dernière nous avons eu six cents adhésions supplémentaires", "l'UMP est en plein développement", assure son président, qui "lance un appel aux uns comme aux autres, attention la passion est mauvaise conseillère, voyons si nous pouvons nous rassembler".
Jean-François Copé était à l'Elysée mardi matin pour rencontrer le président François Hollande dans le cadre des consultations des principaux partis politique sur les travaux de la commission Jospin. M. Copé est accompagné des présidents des groupes de l'UMP à l'Assemblée nationale et du Sénat, Christian Jacob et Jean-Claude Gaudin.
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