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Rififi au Parti de gauche

Marc Dolez annonce qu'il quitte la formation qu'il a créée en 2008 avec Jean-Luc Mélenchon, estimant que ce dernier a rendu ses propositions "inaudibles".

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 19 décembre 2012 à 08h58, modifié le 19 décembre 2012 à 09h51

Temps de Lecture 1 min.

Jean-Luc Mélenchon à Paris, le 5 juin 2011.

Le cofondateur du Parti de gauche (PG) Marc Dolez annonce mercredi 19 décembre qu'il quitte la formation qu'il a créée en 2008 avec Jean-Luc Mélenchon, estimant que ce dernier a rendu ses propositions "inaudibles". Le député du Nord précise en revanche qu'il restera un "militant actif" du Front de gauche, qui rassemble le PG, le Parti communiste et plusieurs petites organisations.

"Nos propositions sont souvent rendues inaudibles à cause de l'outrance du verbe, déclare l'ancien socialiste Marc Dolez dans un entretien à Libération. Puisque le parti est dans la préparation de son congrès, il est honnête de dire aux militants que je n'y participerai pas et que je quitte le PG."

"LE PG CONNAÎT UNE DÉRIVE UN PEU GAUCHISANTE"

Le Parti de gauche, qui revendique douze mille adhérents, se réunira en congrès à la fin de mars à Bordeaux. Marc Dolez reproche à Jean-Luc Mélenchon d'avoir "dilapidé" "l'acquis" de la campagne présidentielle "dès les législatives", avec une stratégie "Front contre front" qui a d'après lui "cornérisé" la gauche de la gauche. M. Mélenchon (11,1 % le 22 avril) était venu affronter la présidente du FN Marine Le Pen à Hénin-Baumont et avait été éliminé au premier tour.

Depuis, il lui reproche de multiplier les critiques à l'endroit du gouvernement socialiste. "Je déplore aussi l'expression médiatique de Jean-Luc Mélenchon. Il critique le plus souvent le président de la République et le gouvernement plutôt que de s'attaquer à la droite. Nos propositions sont rendues souvent inaudibles à cause de l'outrance du verbe", accuse-t-il.

L'ADVERSAIRE N'EST PAS LE PS

"Beaucoup de ses propos brouillent notre message, je ne crois pas à la thèse de deux gauches irréconciliables ni au mythe du recours, ajoute M. Dolez, à propos d'une majorité alternative à gauche, thèse défendue par M. Mélenchon, également ex-PS. Je ne me résoudrai jamais à considérer que le gouvernement va échouer et que nous serons là à ramasser les morceaux. Si la social-démocratie devait s'effondrer, je crains que ce ne soit au profit de la droite extrême."

"Ne donnons pas le sentiment que l'adversaire du Front du gauche, c'est le PS", dit encore M. Dolez, qui appartenait à l'aile gauche du Parti socialiste. Il n'entend pas pour autant retourner à ce parti. "Le Front de gauche me paraît plus indispensable que jamais, j'entends participer à son expression à l'Assemblée nationale."

Le Monde avec AFP et Reuters

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