Copé : à l'UMP, certains «sont prisonniers de la gauche bien-pensante»

Copé : à  l'UMP, certains «sont prisonniers de la gauche bien-pensante»

    «Je me refuse totalement à la moindre polémique». Alors que l'élection par les militants du président de l'UMP se tient dimanche, Jean-François Copé calme le jeu avec son rival François Fillon. Enfin, presque.

    Invité lundi matin sur RTL, le député-maire de Meaux n'a pas souhaité réagir à nouveau sur les propos tenus par François Fillon dans les colonnes du Parisien/Aujourd'hui en France dimanche, qui affirmait que Copé tenait «un double discours». Pourtant quelques heures après la publication de l'interview, Copé avait déclaré sur Europe 1 : «je regrette les mots de François Fillon (...) Ce n'est pas celui que je connais.» Lundi  matin, il invitait les commentateurs à se tourner vers Fillon pour obtenir des explications.

    «On ne va pas tendre la deuxième joue»

    S'il épargne son concurrent dans la dernière ligne droite de la course à la présidence de l'UMP, c'est en surface. Car il n'a pas hésité à égratigner le député de Paris en attaquant ses soutiens. «Il y a parmi mes amis, des gens qui ont le sentiment d'être complexés, de ne pas oser dire.(... ) Il y a une partie de ceux qui appartiennent à notre famille qui sont un peu prisonniers de la gauche bien-pensante », a -t-il répondu quand on lui demandait qui il visait quand il parlait de droite molle après la polémique déclenchée même dans camp par ses propos sur le racisme anti-blanc ou les pains au chocolat pendant le ramadan.

    « Ceux qui me pointent du doigt pour soutenir leur candidat François Fillon vont peut être un peu vite et dans l'excès. Je demande qu'on respecte ma position, a-t-il ajouté. Je parle d'une droite décomplexée qui assume la fierté d'être de droite et de centre-droit, irréprochable face au Front national. On ne va pas tendre la deuxième joue.» Mais une fois la bataille interne achevée, promis, il fera table rase du passé. «Si je suis élu, je tendrai la main à tout le monde. Le vrai adversaire est à l'extérieur de l'UMP.»

    «Il y a une montée des intolérances»

    Interrogé sur le fait que le Conseil français du culte musulman (CFCM) l'accusait d'avoir contribué à la montée de l'islamophobie avec ses déclarations, Jean-François Copé a assuré qu'il s'était expliqué «avec le président du CFCM. Il sait très bien que ce que j'ai évoqué, ce n'est pas la mise en cause de l'exercice du culte musulman, mais la manière dont certains caricaturent l'exercice de ce culte».

    Avant d'ajouter : «il y a une montée des intolérances. Cela peut concerner l'islamophobie. Il ya  des racismes qui peuvent toucher tout le monde, y compris certains qui ont la couleur blanche. La République exige des règles très souvent contradictoires avec la montée des communautarismes.»

    Enfin sur le mariage homosexuel, il a réaffirmé son opposition au projet, estimant que « pour régler quelques milliers de cas, le gouvernent est en train de rayer du code civil les termes de père et de mère, pour les remplacer par parent A et parent B.»

    Jean-François Copé sur RTL