Aucun favoritisme. Dans un communiqué diffusé par Matignon ce lundi, Jean-Marc Ayrault nie avoir demandé au patron d'ArcelorMittal de garantir particulièrement l'activité d'un autre site, celui de Basse-Indre, près de Nantes. Soit le fief électoral du Premier ministre.
"Au titre des engagements pris par ArcelorMittal figure celui de maintenir l'ensemble de ses centres industriels en France, notamment Dunkerque, Fos et Basse-Indre. Aucun de ces sites n'a été privilégié par rapport à celui de Florange", écrit Jean-Marc Ayrault.
Selon le journaliste du Point Hervé Gattegno, qui intervenait ce lundi sur les ondes de RMC, le Premier ministre aurait négocié "en toute discrétion" une clause secrète avec le patron d'Arcelor Mittal. En contrepartie d'une non-nationalisation du site de Florange, le sidérurgiste indien devait s'engager à garantir l'activité de l'usine de Basse-Indre, près de Nantes. Faute de commandes suffisantes, 600 salariés du site nantais ont en effet connu une période de chômage partiel en 2011, selon Hervé Gattegno.
Accord secret sur le dos des ouvriers mosellans?
Coïncidence ou pas, l'usine de Basse-Indre se situe dans la circonscription de Jean-Marc Ayrault, qui fut député de Loire-Atlantiques, et à quelques kilomètres de la ville de Nantes, dont il fut maire pendant 23 ans. De quoi faire douter du caractère désintéressé de son engagement.
Peu après cette révélation, la responsable UMP, Valérie Debord, avait demandé au chef du gouvernement, ex-député-maire de Nantes, de "clarifier rapidement" la teneur de l'accord Etat-ArcelorMittal" sur Florange, en particulier sur un maintien d'une usine à Basse-Indre, proche de Nantes.
Dans un communiqué, la déléguée générale adjointe du parti d'opposition avait écrit: "après le cafouillage de la non-nationalisation de ce week-end, il se murmure qu'il y aurait eu avec Mittal un accord secret sur le dos des ouvriers mosellans".