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PSA : la CGT accusée de «sabotage» à Aulnay-sous-Bois

L'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois était en grève la semaine dernière, à l'appel de la CGT. Crédit: François BOUCHON / Le Figaro.

Le site est à l'arrêt depuis la semaine dernière. La CGT avait appelé à la grève de mercredi à vendredi. Depuis, l'usine est restée fermée en raison d'avaries matérielles. La direction dénonce des actes de «sabotage».

L'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, touchée par une grève depuis la semaine dernière à l'appel de la CGT, restera fermée ce mardi. En cause: une décision de la direction qui dit avoir découvert un «nouveau sabotage» empêchant la reprise de la production. L'usine, paralysée de mercredi à vendredi dernier par une grève, était déjà restée portes closes lundi en raison d'une avarie électrique d'origine indéterminée à l'atelier peinture qui nécessitait un changement de pièce, selon la direction.

«La pièce a été reçue et est en cours de montage mais, lors des tests de redémarrage qui ont eu lieu hier après-midi et ce matin, un nouveau sabotage a été découvert au ferrage: trois câbles ont été sectionnés dans une armoire électrique, ce qui empêche la reprise de l'activité cet après-midi», a indiqué la direction à l'AFP, produisant une photo à l'appui.

Des accusations que dément le syndicat. «L'usine nous est interdite depuis vendredi après-midi. Cela fait quatre jours que nous n'y sommes pas allés. La direction parle de sabotage et de dégradations, les salariés ne peuvent en être responsables», a rétorqué le délégué CGT, Jean-Pierre Mercier. «C'est de la propagande pour salir les grévistes, des mensonges et des calomnies, des accusations que je démens formellement», a-t-il ajouté, jugeant qu'il s'agissait en réalité d'un «lock-out» pour «désorganiser la grève».

Les grévistes feraient «régner la terreur»

Le directeur industriel de PSA Peugeot-Citroën, Denis Martin, avait dénoncé les «méthodes totalement inacceptables» de certains grévistes de l'usine, qui sont responsables, selon lui, «de nombreuses dégradations» dans les locaux et font «régner la terreur». «Il y a beaucoup de pression (...) jusqu'à des menaces de mort» contre les non-grévistes, avait-il indiqué, dénonçant «des manières de casseurs» et affirmant qu'ils sont «loin de représenter une majorité» des 3000 salariés de l'usine d'Aulnay-sous-Bois.

Selon la direction, le nombre de grévistes oscille entre 150 et 220, alors que la CGT avait compté 500 à 600 grévistes mercredi. Les grévistes comptaient organiser mardi dans la matinée une opération de collage d'affiches chez des concessionnaires Peugeot et Citroën de Sevran, toujours en Seine-Saint-Denis.

(AFP)

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