Copé : « L'UMP devient le seul lieu de résistance »

Copé : « L'UMP devient le seul lieu de résistance »

    Dernière ligne droite dans la course à la présidence de l'UMP. François Fillon et Jean-François Copé ont un peu moins de quinze jours pour convaincre. Il s'agit donc de marquer les esprits. Si l'ancien Premier ministre a adressé, ce week-end, une lettre aux 300 000 militants du parti, l'actuel secrétaire général de l'UMP, se pose en premier opposant de François Hollande et sa majorité.

    Copé souhaite qu'une motion de censure soit déposée à l'Assemblée

    Manifestation, motion de censure... «L'UMP devient le seul lieu de résistance», a assuré Jean-François Copé, ce lundi matin au micro de BFM TV. La veille, au cours de l'émission «Tous politiques» France Inter/Le Monde/AFP, le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne), avait dit son souhait de voir les députés UMP déposer rapidement une motion de censure à l'Assemblée nationale. Non pas pour «renverser le gouvernement, mais pour obliger Jean-Marc Ayrault à débattre des grandes orientations de ce gouvernement».

    Autre proposition récemment formulée par Jean-François Copé, organiser une manifestation contre la politique du gouvernement. «J'estime que si jamais François Hollande devait absolument imposer des réformes qui sont contraires à l'intérieur supérieur du pays, à ce moment il pourra se trouver qu'on ait besoin, si le gouvernement est totalement autiste, s'il ne veut rien entendre, d'appeler le peuple français à défiler», a redit, ce lundi matin, le secrétaire général de l'UMP.

    Fillon: «Jamais je n'ai cédé aux intimidations de la rue»

    Ce dernier n'est en revanche pas en mesure de dire quels sujets le feront descendre dans la rue: «Je ne sais pas aujourd'hui répondre à cette question pour une raison très simple: comme François Hollande est dans l'aller-retour permanent sur tous les sujets, on ne sait absolument pas sur quoi il peut se trouver qu'un jour le pays soit menacé.» Quoi qu'il en soit, Marine Le Pen, la présidente du FN s'est dite prête, elle aussi, à descendre dans la rue.

    Ce n'est pas le cas de François Fillon, qui a opposé une fin de non recevoir à son rival en invoquant l'héritage de Nicolas Sarkozy. Dans sa lettre aux 300 000 militants de l'UMP, l'ancien Premier ministre, rappelle d'ailleurs cette position, envoyant une nouvelle pique à Jean-François Copé: «Partout où je fus en responsabilité, j'ai eu la volonté de réformer. Jamais je n'ai cédé aux intimidations de la rue ou aux diktats des sondages. Quand l'intérêt national est en jeu, je ne transige pas.»

    INFOGRAPHIE. Le duel Copé-Fillon en un clin d'oeil. Crédit : A. C.