Publicité

L'affaire des photos de la manif du 24 mars reste floue

L'une des captures diffusées par la préfecture de police.

Accusée d'avoir truqué les images du rassemblement anti-mariage gay, la préfecture de police a montré à la presse la vidéo dont étaient tirées les captures pointées du doigt par les représentants de la Manif pour tous.

Un embarras perceptible et des explications un brin confuses. La conférence de presse de la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris, mardi, a surtout permis de comprendre que la «grande maison» a des progrès à faire en termes de communication.

Les ex-RG sont accusés, dans le mini-documentaire pour l'heure diffusé sur Internet d'un journaliste indépendant, Pierre Barnérias, d'avoir falsifié les photos aériennes de la Manif pour tous du 24 mars dernier pour en minimiser l'ampleur. Et l'égérie du mouvement, Frigide Barjot, réclame maintenant des comptes aux autorités par voie de justice.

Le directeur des «grandes oreilles» parisiennes, René Bailly, l'a pourtant affirmé: «Nous n'avons pas truqué les images.» Il jouait certes un peu les naïfs. Mais il a projeté ce que la presse était venue voir: la vidéo d'où sont tirées les images qui font polémique.

Si la séquence montrée est bien une bonne copie du film réalisé depuis l'hélicoptère, force est de constater que sa piètre qualité ne pouvait donner que des clichés encore plus médiocres. «Il a fallu les compresser ensuite pour les mettre sur le site Internet de la Préfecture», a précisé, Jean-Michel Avon, chef de division à la sous-direction de l'information générale.

Seuls des techniciens dûment mandatés pourraient attester de possibles retouches sur les images mises à disposition du public. Quoi qu'il en soit, l'écart entre la physionomie des attroupements sur la vidéo présentée aux journalistes et celle de la foule sur les images du site n'est pas flagrant.

Si la plainte de Frigide Barjot devait prospérer, une enquête de la police des polices (IGS), assistée d'experts, pourrait aider à y voir clair. Le préfet de police, Bernard Boucault, peut même saisir les «bœuf-carottes» sans attendre pour lever le doute. Mais le fera-t-il?

Pierre Barnérias persiste et signe. Les avocats de Barjot s'en mêlent. La PP eût mieux fait de transmettre dès le départ ses fichiers vidéo. Car l'affaire n'est peut-être pas terminée.

L'affaire des photos de la manif du 24 mars reste floue

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
76 commentaires
  • unratsortideterre

    le

    Le rapport du labo belge - qui conclue à la retouche _ est disponible sur Ouest-France:
    http://tvmag.ouest-france.fr/programme-tv/article/information/75155/manif-pour-tous-les-images-retouchees-ciblees-par-un-labo.html

À lire aussi