Le conseil régional d'Alsace va voter en novembre une prime de 5 000 euros à l'achat d'une voiture électrique, destinée aux cinq cents premiers particuliers qui feront l'acquisition d'un tel véhicule. L'objectif de la région, la seule gouvernée par la majorité présidentielle en France, est de " doubler l'incitation fiscale du gouvernement pour les Alsaciens", explique au Monde François Loos, député (UMP) du Bas-Rhin et vice-président du conseil régional d'Alsace, au sein duquel il est président de la commission développement économique et emploi.
L'ancien ministre délégué à l'industrie dans le gouvernement de Dominique de Villepin souligne que cette prime régionale sera soumise à certaines conditions pour " inciter les particuliers à se lancer" dans l'acquisition d’une voiture électrique, sans profiter uniquement de "l'effet d’aubaine" : l'acquéreur devra disposer d'un branchement électrique et ne pas revendre la voiture avant un certain délai. Le conseil régional compte lancer dans le même temps un "appel à projets" auprès des entreprises de la région pour doter celles-ci des infrastructures nécessaires à l'usage des voitures électriques (bornes de rechargement, places de parkings équipées, etc.).
Le vote de cette mesure, annoncé alors que va s'ouvrir à Paris le Mondial de l'automobile (du samedi 2 octobre au dimanche 17 octobre), sera proposé aux élus régionaux vers la mi-novembre, à l'occasion des Rencontres internationales Mobilis, qui doivent se tenir les 16 et 17 novembre à Strasbourg. Mobilis réunit des industriels, des universitaires, des institutionnels autour de thèmes prioritaires du pôle de compétitivité Véhicule du futur, installé à Mulhouse, en Alsace–Franche-Comté. Ce pôle s'est vu accorder en juillet, par le conseil régional, une subvention de 34 000 euros pour l'organisation de Mobilis.
M. Loos, qui fut également ministre délégué au commerce extérieur (de 2002 à 2005) estime que la France doit rester en pointe dans le domaine de la voiture électrique, à l'heure où "nos voisins allemands ont créé une agence de la voiture électrique dans le Bade-Wurtemberg", un bastion de l'industrie d’outre-Rhin, où Daimler emploie 90 000 salariés et Bosch 50 000, à quelques kilomètres de l'Alsace. L'est de l'Hexagone est particulièrement bien placé en matière d'’industrie automobile, avec les usines de Peugeot (Sochaux, Mulhouse) ou de Smart (Hambach, en Lorraine).
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