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Les coiffeurs en colère contre la hausse de la redevance sur la musique

De nombreux coiffeurs ont symboliquement éteint leur radio, mardi, pour protester contre la hausse importante de la redevance sur la musique diffusée dans les salons, imposée par la Société pour la perception de la rémunération équitable (SPRE).

Le Monde avec AFP

Publié le 07 décembre 2010 à 12h51, modifié le 08 décembre 2010 à 07h35

Temps de Lecture 2 min.

Les 60 000 salons de coiffure de France vont devoir payer plus de taxes pour diffuser de la musique.

De nombreux coiffeurs ont symboliquement éteint leur radio, mardi 7 décembre, pour protester contre la hausse importante de la redevance sur la musique diffusée dans les salons, imposée par la Société pour la perception de la rémunération équitable (SPRE).

"On a lancé le mouvement en Alsace en juillet [comme le rapportaient les Dernières Nouvelles d'Alsace] mais après un congrès national en novembre il a été décidé à l'unanimité de l'étendre au reste de la France", explique Bernard Stalter, vice-président de l'union nationale de la coiffure. Celui-ci ne disposait pas encore de chiffres précis sur le nombre de salons participants au mouvement.

DE NOUVEAUX BARÈMES POUR LES LIEUX SONORISÉS

La hausse dénoncée par les coiffeurs concerne "l'augmentation de la rémunération équitable", un droit perçu par les artistes-interprètes et les producteurs de disque chaque fois que leur musique est diffusée dans les lieux sonorisés (cafés, restaurants, commerces ou parkings). Techniquement, cette redevance est perçue par la Sacem, mais est reversée ensuite à la SPRE (Société pour la perception de la rémunération équitable) qui touche et reverse les droit des artistes-interprètes et producteurs de disque.

Alors que cette taxe était inchangée depuis 2007, la Commission dite de la rémunération équitable (où siègent le ministère de la culture et les représentants des utilisateurs et des diffuseurs de musique) a décidé en janvier 2010 d'un nouveau barème de rémunération pour les droits concernants les lieux sonorisés. Entré en vigueur cette année, ce nouveau barème (dont les détails sont à consulter dans le Journal officiel) prévoit une augmentation progressive, sur trois ans, de la taxe appliquée aux lieux sonorisés. Les montants prélevés par la SPRE équivaudront, en 2013, à 65 % des barèmes habituellement fixés par les sociétés classiques des droits des auteurs-compositeurs. Jusqu'en 2010 et la décision de la Commission, ce montant était fixé à 18 % des droits de type Sacem.

47 EUROS À PAYER POUR CHAQUE SALARIÉ

Cela alors que les 60 000 salons de coiffure de France payent déjà des redevances de 24 à 35 euros par an pour la musique qu'ils diffusent à leurs clients : ces montants vont être portés en 2011 à 90 euros, se plaint Bernard Stalter, également président de l'union régionale d'Alsace où il possède trois salons. "Pire, cette redevance de base sera de 90 euros pour un salon de deux salariés, mais augmentée de 47 euros par salarié en plus", a-t-il souligné.

"On espère qu'avec la SPRE on va pouvoir rapidement se mettre autour d'une table pour discuter parce que là c'est du racket fiscal ! Actuellement les cotisations des coiffeurs rapportent 1,3 million d'euros par an à la SPRE, cela monterait à 7,3 millions d'euros avec l'augmentation qu'ils veulent nous imposer : c'est énorme", a ajouté M. Stalter. "On ne nous le dira pas comme ça mais c'est uniquement pour compenser les effets du téléchargement", a encore affirmé Bernard Stalter. Celui-ci ne s'est cependant pas dit opposé à une augmentation plus mesurée, "lissée dans le temps".

Déjà confrontée à un mouvement similaire cet été, la direction de la SPRE avait cependant expliqué que ces protestations des coiffeurs étaients certes "normales" mais ne devaient être que "momentanées" : "les artistes ont le droit d'être rémunérés" répliquait alors Pierre Jabouley, directeur général de la SPRE.

Le Monde avec AFP

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