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Le Canada utilise Facebook
contre les enlèvements

Le Canada est le premier pays à avoir intégré Facebook comme outil dans la lutte contre les enlèvements. Crédits photo: LEON NEAL/AFP.

En complément des messages à la radio et à la télévision, le Canada se tourne également vers les réseaux sociaux.

Lors des enlèvements d'enfants, les autorités canadiennes déclenchent un plan d'alerte enlèvement, l'alerte Amber, avec le concours des stations de radios et de télévisions. Le Canada est aussi le premier pays à utiliser Facebook pour lutter contre les enlèvements. En 1996, la petite Amber Hagerman, neuf ans, a été enlevée, puis assassinée à Arlington, au Texas. Les Texans, profondément choqués par cette affaire, ont alors créé un plan d'alerte enlèvement nommé Amber, en souvenir de la fillette.

Selon une étude du département de la Justice des États-Unis, 74% des enfants kidnappés sont tués dans les trois premières heures suivant leur enlèvement. Le temps est le principal ennemi des autorités. Depuis la création du programme Amber au Québec en 2003, les huit alertes ont été des succès. L'alerte Amber mobilise toutes les bonnes volontés disponibles. La police nationale, les polices municipales et la gendarmerie travaillent de concert, sans guerre des polices. «Il faut plus que la détermination des services de police pour que l'enquête soit synonyme de succès. Il faut la collaboration des médias et la collaboration du public», avait déclaré le directeur général de la Sûreté du Québec, Florent Gagné, lors du lancement de l'alerte Amber dans la Belle Province.

Les corps policiers de cinq provinces diffusent désormais les alertes enlèvements sur le réseau social Facebook, en complément de messages sur les radios, les télévisions et les panneaux d'affichage sur les autoroutes. «Lorsqu'un enfant est enlevé, chaque minute (…) compte. C'est pourquoi nous devons nous servir des réseaux sociaux pour nous aider à répondre très vite aux enlèvements», a expliqué le député de Toronto et spécialiste des questions de justice, Mike Colle, lors de l'inauguration du partenariat Facebook-Amber en Ontario, en octobre dernier. Lorsqu'une alerte est déclenchée, les fans de Facebook adhérents de l'Amber Alert reçoivent sur leur ordinateur ou sur leur téléphone portable un message avec le profil de l'enfant et celui du suspect.

Le choix du réseau social

Pour l'instant, le système n'a été testé qu'une fois, avec succès, en Ontario, en novembre dernier. Les enquêteurs ne savent toutefois pas si la réussite de l'opération est due seulement à Facebook. Chose certaine, le choix du réseau social pour lutter contre les enlèvements est lié à sa popularité grandissante. En décembre 2010, 49% des Canadiens disposaient d'un compte Facebook. «L'objectif est d'obtenir le plus d'adhérents possible, le plus vite possible», a dit récemment le coordonnateur de l'alerte Amber au Québec, le sergent Jean-Yves McCann. En quelques jours, 33.000 internautes ont adopté le système. Malgré ce succès, toutes provinces confondues, moins de 1% des Canadiens ont adhéré aux alertes Amber sur Facebook dans leurs régions respectives. Les policiers espèrent toutefois que lors d'une alerte, les fans de Facebook préviendront tous leurs amis, ce qui augmenterait de beaucoup la portée de chaque alerte.

Lors de l'annonce du partenariat entre Facebook et la police de Montréal, le commandant Clément Rose a conclu: «Si cela peut sauver la vie d'un enfant, alors ce partenariat sera un succès.»

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