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Bouygues choisi pour construire le ministère de la défense à Balard

L'offre de Bouygues a été préférée à celles de Vinci et Eiffage. L'Etat versera entre 100 et 150 millions d'euros de loyer pendant une durée contractuelle de vingt-sept ans.

Par Frédéric Edelmann

Publié le 17 février 2011 à 19h26, modifié le 17 février 2011 à 23h13

Temps de Lecture 2 min.

Le site du futur ministère de la défense.

Ce sera donc Bouygues avec l'équipe d'architectes composée de l'agence ANMA (Nicolas Michelin et associés), Jean-Michel Wilmotte, et l'Atelier 2/3/4 , qui construiront le pharaonique ensemble du futur ministère de la défense sur le site de Balard, 16,5 hectares dans le 15e arrondissement, au sud de Paris, entre la porte de Versailles et la Seine.

Avec plus de huit jours d'avance sur les dates initialement prévues, les services du ministère de la défense ont rendu public, le 17 février en soirée, le choix du projet lauréat pour le futur "Pentagone" français qui doit impérativement ouvrir à la fin de 2014.

L'équipe Bouygues était opposée au groupe Vinci, qui avait choisi Dominique Perrault comme architecte, et à Eiffage, qui travaillait avec l'agence britannique Norman Foster.
Aucune image du projet lauréat, ni des deux projets perdants, ne sera rendue publique avant plusieurs semaines, délai que se donne le ministère pour préparer une exposition à la Cité de l'architecture (Palais de Chaillot).

Tandis que Nicolas Michelin réalisera le "cœur" du futur siège du ministère, l'architecte Jean-Michel Wilmotte sera chargé d'aménager "la corne ouest" du site (immeubles de bureaux locatifs) et l'Atelier 2/3/4 réalisera la rénovation de la Cité de l'air, à l'est. Il s'agira du plus vaste chantier à Paris depuis la Bibliothèque nationale de France, conçue par Dominique Perrault et inaugurée en 1995.

Pour le deuxième groupe français de BTP, le contrat dépasse 3 milliards d'euros, pour bâtir ou renover 467 000 m2 de bureaux qui accueilleront 9 300 salariés. Un contrat qui s'inscrit dans une procédure de Partenariat public-privé (PPP) particulièrement complexe pour un projet d'une telle ampleur.

Bouygues investit la totalité des fonds, en retour de quoi le groupe touchera un loyer compris entre 100 et 150 millions d'euros – sans soute une somme intermédiaire qui sera fixée lorsque le groupe et le ministère auront peaufiné le contrat de partenariat public privé (PPP) sur trente ans qui doit être signé en avril – payé par l'Etat pendant une durée contractuelle de 27 ans.

Au terme de ces vingt-sept années, le ministère de la défense récupérera l'ensemble du site et des bâtiments qui y auront été rénovés ou construits. Pendant cette durée le groupe devra répondre à un cahier des charges comprenant aussi bien la maintenance des édifices que des services comme la restauration, des crèches, une piscine, etc.

Faute de connaître les projets, ne serait-ce qu'à travers des esquisses, il faut s'en tenir aux informations que laisse filtrer l'équipe en charge du projet au ministère : la proposition architecturale signée Nicolas Michelin et Jean-Michel Wilmotte aurait séduit les militaires par son caractère pratique et évolutif. Une esquisse plus que détaillée – comme y étaient astreints les deux autres concurrents – puisqu'elle doit permettre une demande de permis de construire dans des délais extrêmement serrés si la date butoir de 2014 doit être tenue.

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La vente d'une quinzaine de sites actuellement occupée par les militaires et les civils n'est pas censée couvrir la moindre partie du projet Balard et doit être affectée à d'autres besoins en équipement des armées.

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