La rue intelligente, c'est déjà demain
L'Institut national polytechnique de Toulouse INPT récompensait, hier, ses meilleurs chercheurs à la pointe de l'innovation scientifique. Et quand ils sortent de leur labo, c'est toute notre vie quotidienne qui change. Retour vers le futur…
Qui a dit que les scientifiques n'avaient pas les pieds sur terre ? Finie l'image poussiéreuse des cerveaux enfermés dans leur labo. À l'institut polytechnique de Toulouse (INPT), la recherche finit toujours par des applications concrètes dans la vie de tous les jours. Parmi les jeunes thésards et les brevets distingués, hier, à Castanet-Tolosan, dans les locaux de l'ENSAT, figurent déjà quelques pépites. Des idées, développées au contact des entreprises et des industriels qui auront tôt fait d'envahir notre quotidien.
La plus spectaculaire est sans conteste le projet de domotique urbaine baptisé « Rue du Futur », et mené en partenariat avec la mairie de Toulouse.
La fin des crottes de chiens
Jugez plutôt : vous voilà piéton, marchant sur un trottoir intelligent, nourri à l'énergie solaire, qui balise les zones dangereuses, s'éclaire à votre passage et qui, en plus, produit avec vos jambes de l'électricité… Une blague ? Que nenni ! Mieux, sur ce trottoir idéal, vous n'aurez même pas à regarder où vous mettez les pieds. Plus de déjections canines, ce cancer toulousain. Grâce à des subterfuges olfactifs, les toutous iront gentiment faire leurs besoins dans des espaces prévus à cet effet. Quant aux chewing-gums, ils seront traités par chimie verte et ne colleront plus aux pattes… Les services de nettoyages, eux, seront informés en temps réel de leur cadence de passage grâce à une borne intelligente. Et par tout temps. Foin de gros sel, le verglas, ennemi des automobilistes, sera lui aussi repéré et traité via des capteurs logés dans le bitume. Un test grandeur nature est d'ailleurs prévu cet hiver dans la Ville rose. Alors, encore incrédules ? Quand la recherche sort du labo, ça déménage !
Techerche et entreprise
L'INP de Toulouse, c'est 19 laboratoires, 600 doctorants et plus de 900 chercheurs et enseignants. Hier, outre la « Rue du Futur », des chercheurs devenus entrepreneurs ont été honorés. Le plus jeune ? Le Tarbais, Valentin Hue, 31 ans, qui a développé un logiciel pour étudier et guérir les mauvaises postures au travail, précieux pour la Sécu. Ou encore Romulus Grigoras, PDG de Devatics, qui a conçu, lui, un outil pour le e-commerce. L'idée ? Accompagner et conseiller sans stress l'internaute dans les magasins virtuels.
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