Des centaines de carcasses de voitures empilées au bord de l'eau, des maisons réduites à l'état de copeaux de bois et une entêtante odeur de pourriture : c'est le paysage dévasté par le tsunami du 11 mars 2011 que François Fillon a découvert, samedi 22 octobre, lors d'un voyage au Japon.
Le premier ministre s'est rendu à Ishinomaki, une zone côtière près de Sendai, dans le nord-est du pays, où 4 000 personnes ont trouvé la mort, soit un cinquième du nombre total des victimes. Après avoir déposé une gerbe au monument aux victimes du tsunami, M. Fillon a rencontré la responsable d'une association non gouvernementale d'aide à la reconstruction ainsi que des Français bénévoles, chargés du déblaiement des déchets.
"Je viens pour parler avec le premier ministre japonais du G20 mais il n'était pas possible de ne pas venir ici", a déclaré M. Fillon, qui a expliqué vouloir "témoigner de la solidarité" de la France. "Ici, la souffrance, la douleur et les difficultés de la reconstruction sont les mêmes" qu'au mois de mars, a-t-il ajouté."C'est un spectacle de désolation, un choc immédiat".
"LE JAPON PEUT AVOIR BESOIN DE NOTRE AIDE"
Plus tard, à Tokyo, lors d'un discours devant la communauté française, il a précisé que la France avait été "là dans l'urgence : des personnels de la sécurité civile ont été envoyés dans la région de Sendai puis de Misawa ; au lendemain de la catastrophe, nous avons envoyé du fret humanitaire, et nous avons livré des matériels spécialisés au moment où la situation était la plus critique à la centrale de Fukushima." Pour M. Fillon, "le Japon compte avant tout sur ses propres forces, celles d'un grand pays qui dispose de moyens importants. Mais il peut aussi avoir besoin de notre aide." Et le chef du gouvernement français de proposer au gouvernement japonais son expertise dans le domaine du nucléaire.
Dimanche, lors d'une rencontre avec son homologue Yoshihiko Noda, il a l'intention d'assurer le Japon que la France est "prête à continuer et renforcer son soutien dans la maîtrise à long terme de la situation à la centrale de Fukushima". Il compte également proposer à M. Noda de "s'appuyer sur l'expertise de nos organismes publics en matière de traitement des zones contaminées".
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