Pays Basque. L'adieu aux armes de l'ETA
Le groupe basque armé ETA a annoncé hier « l'arrêt définitif de son activité armée », après plus de 40 ans de lutte par la violence pour l'indépendance du Pays basque.
« ETA a décidé l'arrêt définitif de son activité armée. ETA lance un appel aux gouvernements d'Espagne et de France pour ouvrir un processus de dialogue direct qui aura comme objectif la résolution des conséquences du conflit et, en conséquence, le dépassement de la confrontation armée », indique l'organisation dans un communiqué publié en ligne par le journal basque Gara.
Très affaiblie, alors que sa vitrine politique au contraire gagnait en crédibilité, l'organisation séparatiste née sous la dictature franquiste n'avait pas commis d'attentat en Espagne depuis 2009 et avait annoncé en janvier un cessez-le-feu.
« Victoire de la démocratie »
Classée organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne, elle est rendue responsable de la mort de 829 personnes.
Ces derniers mois ont été jalonnés de gestes de la part de l'ETA semblant indiquer que se profilait la fin de la lutte armée, sous la pression de la gauche indépendantiste qui a peu à peu pris ses distances avec la violence, préférant défendre ses idéaux par les urnes.
Hier soir, après cette annonce d'un cessez-le-feu, le Premier ministre espagnol Zapatero a proclamé qu'il s'agissait-là d'une « victoire de la démocratie ».
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